Endoscopes

Contrôle microbiologique des endoscopes

Le contrôle microbiologique des endoscopes s’intègre dans la démarche qualité spécifique à l’endoscopie.

Ce contrôle contribue à la maintenance préventive et curative des endoscopes eux-mêmes, mais aussi des équipements de traitement et de stockage qui leur sont attachés. Il contribue à l’évaluation microbiologique des procédures de traitement en vigueur dans l’établissement.

Nos prestations de contrôle microbiologique des endoscopes

  • Nos prélèvements et analyses
  • Echantillonnage

Nos prestations de contrôle microbiologique des endoscopes

 

Nos prélèvements et analyses
  • Prélèvement par rinçage de l’endoscope à l’aide d’un diluant neutralisant de la pharmacopée (DNP)
  • Filtration, dénombrement, identification des bactéries apparues dans la culture
  • Recherche d’indicateurs de dysfonctionnement de l’appareil
  • Qualification d’ESET (Enceintes de stockage d’endoscopes thermosensibles)
  • Résultats intermédiaires possibles à partir de 5 jours. Résultats définitifs entre 5 et 9 jours
Echantillonnage
  • Prélever vous-même : formation, par nos experts, de votre personnel aux prélèvements d’endoscopes en conformité avec la réglementation
  • Fourniture du matériel nécessaire aux prélèvements inclus
  • Nous confier vos prélèvements : une équipe dédiée à la gestion du planning assure la prise de rendez-vous pour programmer vos demandes de prélèvement

La réglementation

  • Guide du Ministère de la santé sur l’endoscopie – DGS/DHOS, CTINILS – Mars 2007
  • Contrôle d’endoscopes par canal ou canaux cumulés selon la méthode du guide du Ministère de la santé et des solidarités sur l’endoscopie – Mars 2007)

Informations complémentaires

Principaux constituants et usages des endoscopes souples multicanaux

Les endoscopes sont des accessoires incontournables des investigations, du diagnostic et du traitement des affections qui touchent le tractus digestif, les voies respiratoires, les voies urinaires et les voies génitales.

Endoscope multicanaux

Ce sont des dispositifs complexes constitués des éléments  suivants :

  • un tube comportant une partie rigide et une partie flexible
  • un dispositif d’éclairage de la partie observée (source lumineuse extérieure et de fibres optiques)
  • un dispositif de transmission et de recueil de l’image (lentille, fibre optique, oculaire et/ou caméra)
  • un canal par lequel des instruments peuvent être introduits, pour pratiquer une biopsie par exemple
  • un canal d’amené d’air ou d’eau

La complexité des endoscopes multicanaux fait qu’ils comportent de nombreux points au niveau desquels des souillures et des agents de contamination peuvent être protégés des actions de nettoyage et de désinfection. La persistance de souillures favorise le développement de biofilms au sein desquels les bactéries bénéficient d’une plus grande résistance à la désinfection.

 

Le risque infectieux associé aux endoscopes est lié : 

  • à la nature des actes pour lesquels ils sont utilisés : septicité des cavités inspectées, caractère invasif des actes (biopsie, dilatation des canaux biliaires). Les actes sont dits « semi-critiques » lorsqu’il se font sans pénétration des tissus et « critiques » lorsqu’ils sont invasifs.
  • au soin apporté au nettoyage et à la désinfection de l’appareil et plus généralement à sa maintenance

Tous les types de microorganismes (virus, bactéries, champignons, parasites) peuvent être présents.

 

La diversité des microorganismes incriminés dans les infections liées aux endoscopes est donc très grande. Elles sont essentiellement associées à des bactéries et des virus et, plus exceptionnellement, à des champignons et des parasites.

Traitements après usage

Traitements manuels
Après usage, les appareils font l’objet de 8 opérations codifiées de nettoyage, rinçage, désinfection et séchage. Les canaux internes à l’appareil sont rincés à l’aide d’une « eau pour soins standards » préalablement contrôlée sur le plan microbiologique. Le nettoyage est réalisé à l’aide de détergents labellisés pour cet usage par le fabricant de l’endoscope. Les endoscopes souples multicanaux appartiennent à la catégorie des instruments dits thermosensibles. Ils ne peuvent donc pas être désinfectés par autoclavage. L’opération est conduite à l’aide de produits désinfectants dont la nature et la concentration sont réglées en fonction du niveau de stérilité requis. Un rinçage terminal, effectué avec de l’eau stérile ou de l’eau bactériologiquement maitrisée (EBM), est suivi d’une opération de séchage à « l’air médical ».

 

Traitements automatiques
Une partie des opérations décrites ci-dessus peut être réalisée à l’aide d’appareils automatiques dits « Laveurs-désinfecteurs d’endoscopes » ou LDE. Ces appareils sont plus ou moins spécifiques du type d’endoscope. Ils utilisent eux aussi de « l’eau bactériologiquement maîtrisée » qui fait l’objet de contrôles bactériologiques.

Les conditions de stockage des endoscopes (enceintes, durée du stockage) après traitement sont elles aussi réglementées. Des enceintes spécialisées dites « enceintes de stockage d’endoscopes thermosensibles » (ESET) sont proposées commercialement.

 

Contrôle bactériologique des endoscopes
Outre les eaux impliquées dans les traitements après usage, un contrôle bactériologique de l’appareil lui-même est effectué, régulièrement ou de façon ponctuelle, à la suite d’une alerte d’infection nosocomiale, par exemple. Cette opération est conduite par injection dans l’endoscope d’une « solution de prélèvement » (dans l’idéal, solution tensio-active stérile susceptible de neutraliser les restes de désinfectant) par du personnel qualifié. Bien que cela ne soit pas recommandé, l’analyse peut être conduite sur de l’eau recueillie dans les appareils automatiques, laveurs-désinfecteurs d’endoscopes (LDE). Sauf cas particulier, l’analyse bactériologique est celle de la flore mésophile totale aérobie revivifiable (dénombrement par culture) à partir de laquelle est vérifiée l’absence de bactéries indicatrices (entérobactéries, staphylocoques, pseudomonacés, candida, etc…)

 

Bibliographie

  • Eléments d’assurance qualité en hygiène relatifs au contrôle microbiologique des endoscopes et à la traçabilité en endoscopie. DGS, 2007, 55 p.
  • Contrôle d’endoscope par canal ou canaux cumulés selon la méthode du guide du ministère de la santé sur l’endoscopie – Mars 2007.