Analyse des eaux d’hémodialyse



Le fonctionnement des appareils de dialyse (boucles de dialyse ou générateurs de dialyse) requiert l’usage de préparation(s) liquide(s) exempte(s) de toute contamination.

Ces préparations doivent donc faire l'objet de contrôles réguliers tant sur le plan chimique (chimie organique pour les endotoxines) que bactériologique. Il en est de même, en amont, pour l'eau osmosée qui sert à leur fabrication et pour l'eau qui alimente les osmoseurs.

Nos prestations d’Analyse des eaux d’hémodialyse

Toxicologie : dosage des endotoxines bactériennes

  • Dosage des endotoxines bactériennes par une méthode basée sur un lysat d’amoebocyte de limule (méthode dite LAL) et sur la relation de proportionnalité entre la concentration en endotoxine et la vitesse de développement d'une réaction colorimétrique (cinétique chromogénique)
  • Résultats intermédiaires possible à partir de 24h. Résultats définitifs entre 3 et 5 jours

Chimie des eaux osmosées (partielle ou complète)

  • Dosage des différents éléments contaminants par ICP optique, chromatographie ionique et spectrophotométrie
  • Résultat intermédiaire possible à partir de 5 jours. Résultat définitif entre 5 et 10 jours

Microbiologie des eaux osmosées et de l'eau d'alimentation des osmoseurs

  • Dialysat de "dialyse conventionnelle" : dénombrement, par culture, des bactéries aérobies et moisissures dites "totales" (méthode de la Pharmacopée Européenne)
  • Hémodiafiltration : eau d'alimentation des générateurs d'eau osmosée : dénombrement des bactéries totales. Identification si dénombrement > 100 ufc/l. "Dialysat ultrapur" prêt à l’emploi – DF1 : dénombrement des bactéries totales. Liquide (/solution) de substitution : dénombrement des bactéries totales
  • Résultat intermédiaire possible à partir de 5 jours. Résultat définitif entre 7 et 10 jours

La réglementation

  • Hémodialyse : Circulaire n°2000-337 du 20 juin 2000 et Pharmacopée européenne
  • Hémodiafiltration : Circulaire n°2007-52 du 30 juin 2007 et Pharmacopée européenne

En savoir plus

Insuffisance rénale

Détérioration plus ou moins importante des fonctions des reins qui se traduit :

  • par une accumulation dans le sang des produits normalement éliminés avec l'urine, tels que l'urée et la créatinine
  • par un déséquilibre de la balance ionique du sang (sodium et potassium notamment)
  • par une diminution de la fonction endocrine des reins, production d'hormones (bradykinine, rénine, érythropoïétine) et de la forme active de la vitamine D
Techniques de dialyse

Dans ces techniques, le sang du patient est traité par filtration et/ou par des échanges avec un liquide dit "de dialyse" ou "dialysat" à travers une membrane semi-perméable. 

Les techniques de dialyses ne compensent donc pas le déficit de la fonction endocrine des reins.

Quatre techniques principales :

  • La dialyse péritonéale, dite aussi "dialyse en continu" dans laquelle le péritoine, une membrane interne du corps humain qui participe au soutien des organes et qui délimite une cavité dite "cavité péritonéale", est utilisé en tant que membrane semi-perméable. Un liquide dit "liquide de dialyse" est introduit dans cette cavité pour le temps nécessaire aux échanges avec le sang (temps de stase), puis drainé hors de la cavité péritonéale.
  • L'hémodialyse dite conventionnelle, réalisée à l'aide d'un hémodialyseur dans lequel les échanges entre le sang du patient et le dialysat se produisent selon des mécanismes de diffusion à travers une membrane hémiperméable.
  • L'hémofiltration dans laquelle une pression est exercée sur le sang forçant le passage d'une partie du liquide plasmatique à travers une membrane hémiperméable. Ce type de filtration, basée essentiellement sur des mécanismes de convection, est appelée ultrafiltration. Le liquide récolté, l'ultrafiltrat, est éliminé et la perte de volume qu'il représente est compensée par l'injection d'un liquide de substitution.
  • L'hémodiafiltration associe l'hémodialyse et l'hémofiltration. Cette technique nécessite donc, elle aussi, l'injection d'un liquide de substitution.

La fabrication du dialysat (liquide de dialyse) et du liquide de substitution se fait à partir d'eau osmosée, elle-même produite à partir de l'eau de distribution.

Types de contaminations chimiques et biologiques pouvant affecter le dispositif
  • Endotoxines Ce sont des composants de la paroi des bactéries Gram négatif qui persistent plus ou moins longtemps après leur disparition. Hautement toxiques, elles provoquent des réactions inflammatoires, voire des chocs anaphylactiques. Elles peuvent aussi avoir des effets bénéfiques puisqu'en agissant par activation du système immunitaire elles peuvent, selon leur concentration, induire des mécanismes de défense non spécifiques vis-à-vis d'autres agents pathogènes.
  • Bactéries, notamment bacilles Gram négatif et mycobactéries.
  • Éléments chimiques indésirables notamment sels de métaux lourds

Points de contamination des dispositifs de dialyse

  • Dispositif de production d'eau osmosée et, en aval, eau osmosée elle-même qui sert notamment à la préparation du dialysat par dilution de concentrés
  • Le stock des composés qui entrent dans la composition du dialysat, notamment les bicarbonates
  • Le dialysat après sa préparation
  • Les circuits internes de l'hémodialyseur, notamment les filtres antibactériens
  • Les tubulures reliant l'hémodialyseur au patient
  • Les points d'accès au système vasculaire du patient
  • Le patient lui-même, lorsqu'il est porteur d'une infection (virale par exemple : VIH)
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